One Week
Edward F. Cline, Buster Keaton, USA, 1920o
Buster, en cadeau de mariage, reçoit une dizaine de caisses contenant une maison préfabriquée. Un rival dépité intervertit les numéros de toutes les caisses, vouant l’assemblage des pièces à l’échec. Il s’ensuit une semaine de mésaventures, débutant par la construction chaotique de la maison, poursuivant avec de multiples modifications sur cette dernière, l’arrivée d’un piano, le placement d’un tapis, suivi de la pendaison de crémaillère se terminant au milieu d’une tempête. Celle-ci est même sur le point de retourner la maison qui tournera tel un manège. Finalement, Buster découvre qu’il s’est trompé de terrain, tire la maison à un autre endroit, et voit son habitation détruite par un train ! Les jeunes mariés décident de laisser la résidence détruite au premier venu et s’en vont.
Le premier chef-d'œuvre du stoïcien inébranlable qui n'a jamais ri : plein d'idées folles, de petites et grandes catastrophes, qui sont maîtrisées avec une nonchalance incomparable. C'est là que Keaton a développé le principe qui a également façonné les films légendaires ultérieurs tels que The General et Streamboat Bill Jr. et qui reflète l'expérience de vie de la société pionnière américaine de l'époque. Keaton entre en scène sans le moindre soupçon, doit improviser sans cesse et évolue à un rythme effréné pour devenir le maître de toutes les situations imaginables.
Andreas Furler